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 Coulpe à l'obsession (Diane)

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AuteurMessage
Progressiste
Vergil Strauss


Vergil Strauss

PROFILCORROMPU LE : 06/05/2015
BILLETS DE VOTES : 78
PSEUDO : Shi
AVATAR : Cate Blanchett
Coulpe à l'obsession  (Diane) Tumblr_nnjvp5b5Qy1tg4x1po6_r1_250

ÂGE : 113 ans
SANG : Mêlé
PROFESSION : Chien de la Couronne, chef de l'entreprise Strauss (armement)
PATRONUS : Aucun
PARTICULARITÉ MAGIQUE : Vampire

IDEOLOGIE : Nous devons ouvrir la société sorcière au moldus.
CHAINES

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Coulpe à l'obsession  (Diane) EmptyVen 8 Mai - 15:48



 
P
rintemps 1930, Norfolk.

L’heure est au sommeil des chérubins. A l’éveil du bestial nocturne.  Deux heures avant minuit, rôde la platine à l’âge incertain sur les roches du Pliocène. Les roulis des flots sur son flanc droit, elle laisse la brise iodée dulcifier l’inconfort qui martèle la douleur à ses tempes. Les pas gravitent sur la pierre érodée, les gestes pour trouver idée dans la nébuleuse aux portes de son âme. Les aléas virevoltent, la fièvre en heurte l’os crânien.  A-t-on jamais vu le cabot du roi dans pareil état ? Le masque s’étiole comme les manières. L’envie seule d’écraser sa propre caboche. D’en pétrir la détresse, puis la disloquer entre ses blanches phalanges. Gratter la tumulte, la rayer d’un seul geste. Il lui faut pourtant supporter cette géhenne. La dominer pour triompher au désordre. Mais à l’ardeur absente, la strige chaloupe sur le râble de l’écorce, les vagues aux fracas cent pieds dessous.  Elle titube aux vents salins, dévore les mètres avec une rare parcimonie.

Une lettre froissée en main, Vergil gratine les bornes qui la distancent de sa destination. Loin des vertes prairies de l’Ouest, dépouille rocheuse sur laquelle claquent le talon incertain.   Est-ce sage ? Déjà, la maison se précise sous la ronde lune. Enchâssement de pierres et de bois au précipice du royaume britannique. L’immuable où réside sa muse. Le traître visage qui nimbe ses heures de délires, la soif qu’elle attise aux distractions.   Pourquoi faut-il que sa vie ne soit qu’une vaste ironie ? Et les tentations si grandes ?

La porte claque. Trop tard pour fausser l’invitation, l’appel à l’aide. Oh Vergil, pourquoi une si grande faiblesse lorsqu’il s’agit d’elle ? Vérité inavouable à celle qui se sait déjà condamnée.  Souvenir  sauvegardé entre ces murs, elle s’y accroche l’éperdue. La porte s’ouvre à  l’héritière d’un vaste empire. « Oh, Comte Strauss, ma maîtresse vous attend dans la roseraie. » S’alignant aux pas du majordome, un regard traîne aux pièces familières. Le privilège de quelques rencontres passées. Doux sentiment à l’intimité taillée entre ces meubles soigneusement placés.  Vestige d’ambigüité dans le sanctuaire ébranlé de son ciboulot. Le marbre fissuré à l’aube de leur première rencontre. A mesure qu’ils traversent pièces et couloirs, l’appréhension gonfle sous la carapace de ses vêtements. Abcès vaste en son corps, l’implosion proche. Elle ne devrait pas. N’y résiste pourtant, l'inclination au poitrail.

La roseraie. Enfin. Déjà. Berceau aux mille flagrances, linteau de clarté pour l’astre qui s’y épanche. L’âgée se laisse guider jusqu’au belvédère. Une silhouette en son cœur. Elle. La maîtresse du logis, sa muse y compris. « Madame, votre invitée est là » Le factotum s’éclipse, Vergil se cale au pylône de l’entrée, bras croisés. L’étau qui se prétend barrière au traître organe pilonnant sa poitrine. « Diane ? » Un visage se tourne au timbre doux mais curieux, l’émoi qu’elle retient aux clairs calots qui l’inspectent. Elle et son habituel aspect boyish. Des hautes bottes noires qui avalent les pans d’un pantalon kaki, au long manteau par-dessus une chemise blanche qu’un veston noir imprime sur chaque rondeur discrète. « A votre lettre, le ton semblait urgent. S'est-il passé quelque chose? » Inquiétude en chaque mot, le caprice qu’elle lui reconnait pourtant. De raisons futiles et frivoles, la reine oisive aux frasques pardonnées. Le chevalier à ses pieds, la volonté si aisément cisaillée par la tourmente assis près de la rambarde.  
 

 

Coulpe à l'obsession (Diane)

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